3 petits jours d’escalade et puis s’en vont
3 petits jours d’escalade et puis s’en vont

3 petits jours d’escalade et puis s’en vont

27 août : traversée Grande Pucelle – Dent Gérard

28 août : Dalle de Chantelouve : Histoire d’eau

29 août : Pointe des Enfants : Brianna

Dent Gérard avec la longueur en 4c qu’un grimpeur est entrain de gravir.

Quel bonheur que de s’évader enfin en montagne pour s’adonner à notre activité favorite : l’escalade en grande voie. Une chute à VTT (avec quelques points de suture à la clé !) puis des chutes d’arbre sur la ligne LGV causées par un violent orage le jour même où je devais rejoindre Grenoble, avaient douché mes projets montagne sur juillet. Ces 3 petits jours auront donc permis de retoucher le calcaire des environs de Grenoble puis le granite des Ecrins. Tout d’abord avec l’élégante traversée des 3 Pucelles à l’est de la grande ville-cuvette.

Ce triple éperon de calcaire est une véritable curiosité pour les grimpeurs et les randonneurs, le GR de pays 91 le traversant du sud au nord. Incroyablement esthétique et situé dans le parc naturel du Vercors, il renferme plus de 20 voies d’escalade, dont celle de la traversée intégrale qui offre un beau panel de grimpe : escalade sur dalle, dans des cheminées, désescalade, rappel, etc. Bref, la totale dans un cadre somptueux sans ne jamais être difficile puisque ne dépassant pas la cotation 4c. L’approche s’effectue dans cette forêt du Vercors que j’aime tant, puis vient l’invitation à l’élévation sur une arête presque couchée (cotation 2) histoire de se chauffer un peu. La suite est un rêve de gosse, de la grimpe sur le fil, des descentes puis remontées, une belle dalle sur du rocher un peu délité, et enfin l’arrivée au sommet de dent Gérard et son panorama époustouflant sur Grenoble et ses environs. Nous avons effectué le retour en empruntant un itinéraire bis qui nous fit passer par une courte longueur en 5b+ très jolie avant de rejoindre le fil de l’arête. Une entame réussie avant de prendre la direction du massif des Ecrins du côté de Chantelouve.

La dalle de Chantelouve est située à la Chalp, sur la route menant au col d’Ornon qui permet de basculer vers le Bourg-d’Oisans. La voie Histoire d’eau se déploie sur 8 longueurs dans la cotation 5 sur un dénivelé d’environ 320 m, ce qu’on appelle une grande voie. De quoi prendre une bonne dose d’escalade sans discontinuer durant 4 ou 5h. Nous avions déjà grimpé sur ce site majeur des environs qui comprend également une école d’escalade avec de courtes voies idéales pour débuter. Histoire d’eau est donc une envolée plus ou moins soutenue et totalement équipée, un endroit parfait pour pratiquer l’escalade plaisir sans stress. Ce que nous avons fait sans en perdre une goutte ! De plus, l’approche depuis le parking ne dépasse pas les 15 minutes, et les 3 rappels sont très confortables. Et puis, cette dalle à environ 1100 m d’altitude est au bas d’une des plus grandes faces d’Europe. Le Grand Armet culmine à 2792 m d’altitude, soit une muraille d’environ 1700 m au-dessus de nos têtes. Pas question donc d’aller s’amuser à la gravir en plein hiver puisqu’elle est aussi connue comme étant un cône d’avalanche, preuve en est le monstrueux névé à sa base qui perdure parfois tard au printemps.

Les lacs Robert.

Le dernier jour nous souhaitions tenter la voie dénommée Les vacances de Chloé à la pointe des enfants au-dessus des lacs Robert à Belledonne. Le timing ne devait pas être perturbé par quoi que ce soit, étant donné que je reprenais le train en direction de Paris en fin de journée. Or à l’attaque, nous vîmes une cordée engagée sur la première longueur qui n’avait pas l’air d’avancer rapidement, et une seconde à sa suite. Combien de temps allait-il nous falloir pour arriver au sommet ? Dans le doute, nous avons finalement préféré escalader la voie Brianna située sur ce même pilier. Nous l’avions déjà expérimentée en 2021 et avions apprécié ses longueurs variées dans le 4 ainsi que la vue exceptionnelle sur les lacs Robert en contrebas. Arrivés à l’attaque, une autre cordée venait elle aussi de se lancer, des Catalans d’un certain âge que nous avons doublés au relai de la deuxième longueur. J’en ai profité pour apprendre un mot (un seul !) en catalan : « la mossa » qui signifie le « mou » en jargon de grimpeur. Finalement, nous avons terminé bien en avance en retrouvant au sommet la première cordée des Vacances de Chloé. Ce qui nous fit dire que nous aurions très bien pu faire la queue et la gravir nous aussi. Ce sera pour une autre fois !

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