15 février 2017 / Grand Croisse Baulet (ski de randonnée)
Pour une première (sortie 2017), ce fut une première ! Un temps splendide, de la neige fraîchement tombée la semaine précédente, bien que déjà en décomposition avancée en pentes Sud, nous étions prêts pour une séance de ski de randonnée, la première pour moi. J’allais enfin découvrir les plaisirs du hors piste et la descente en 2 minutes de ce que l’on met plusieurs heures à gravir ! Et je ne fus point déçu.
Le Grand Croisse Baulet, à environ 2200 m d’altitude est un chouette belvédère idéalement bombé, aux avant-postes des Aravis et doté d’une vue imprenable sur la chaîne du Mont Blanc (voir notre vidéo ici : https://goo.gl/00r10a). Olivier et moi-même avons chaussé les skis, après avoir collé les peaux (texture synthétique permettant de gravir de fortes pentes sans que le ski ne parte en arrière) et positionné les fixations en position marche. Le départ était situé non loin du chalet du Christomet, proche du télésiège du même nom, sur les pistes de Megève et Combloux. Nous avons tout d’abord remonté une piste de ski avant de nous enfoncer dans la forêt. Il faut un peu de temps avant de s’habituer à marcher avec des skis de rando et j’avais plutôt tendance à les relever qu’à les faire glisser dans un premier temps. Nous avons fini par arriver au col du Jaillet après un parcours ascendant sous les sapins, puis avons poursuivi en direction du Petit Croisse Baulet, un beau dénivelé en perspective.
J’en ai profité pour m’exercer aux conversions, rendues obligatoires afin de remonter facilement des pentes en zigzag. Pas si facile que ça, le ski ayant parfois tendance à se ficher dans la neige en pleine manœuvre ! Arrivés au premier sommet, celui du Grand Croisse Baulet nous tentait trop pour que nous arrêtions là. Après une courte descente jusqu’au col de l’Avenaz sans enlever les peaux et donc sans vraiment prendre de la vitesse, nous voici repartis pour la remontée finale, soit un total de 1000 m de dénivelé pour cette sortie. Au beau milieu de la montée, un jeune skieur nous dépasse. En voyant les skis (antédiluviens) d’Olivier, il s’exclame « Ouah, des Yeti, voilà au moins 20 ans que je n’en avais pas vus ! », avant de repartir à toute vitesse, nous scotchant littéralement sur place. Bon, il devait avoir 20 ans de moins que nous ;-).
Après avoir repris des forces et admiré la vue exceptionnelle depuis le sommet, nous avons rechaussé les skis, cette fois sans les peaux (difficiles à retirer car extrêmement collées). Et c’est parti pour une descente dans une pente accessible mais sur une neige croutée et pénible à skier. J’ai pris du plaisir lorsque la déclivité se fut amoindrie, car auparavant il avait fallu rester attentif sur ce type de terrain, même si nous ne risquions pas grand chose.

Le retour s’effectua sans encombre, en poussant pas mal sur les bâtons sous un soleil radieux et loin des remontées mécaniques. Nous nous étions évidemment informés la veille auprès du bureau des guides de Megève sur les conditions, et le jour même auprès d’autres skieurs en partance pour ce même sommet, le ski de rando pouvant être sujet aux avalanches. Un peu fourbus tout de même, nous avons décidé le lendemain de changer d’itinéraire et de matériel, en visant le col de Tricot, depuis le charmant village de Bionnassay, un itinéraire en raquettes qui allait nous mener sous la langue inférieure du glacier du même nom.