Aussois, nous voilà !
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Râteau d’Aussois, voie du Dièdre / 26 septembre 2018

La douceur du mois de septembre, après les fortes chaleurs d’août, nous incitèrent à tenter une dernière sortie alpesque avant l’arrivée de l’hiver.

A la recherche de la meilleure approche.

Nous avions discuté l’an passé d’aller faire un tour dans le secteur d’Aussois pour notamment s’attaquer à une voie ancienne peu équipée et peu parcourue, le bien-nommée dièdre du Râteau d’Aussois (https://goo.gl/ne7jRB), à savoir une belle dalle inclinée d’une centaine de mètres se terminant par des surplombs et à laquelle l’on accède par un pas un peu expo après remontée d’une cheminée. Le coin sauvage et esseulé est accessible après une approche d’environ 2h à travers notamment un chaos rocheux préfigurant ce que sera certainement la montagne dans quelques années…

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L’attaque de la voie.

La remontée d’une rampe à flanc de montagne jusqu’à une crête se poursuit par sa traversée et redescente. Coin oh combien sauvage d’où nous apercevons enfin l’attaque de la voie haut perchée. De cet endroit, le dièdre est masqué. La cheminée introductive vient buter sous d’immenses surplombs. Il faut s’en échapper par la gauche. Nous nous préparons puis Olivier se lance sur du rocher facile s’inclinant peu à peu. Un beau pas de 4 nous fait passer côté dièdre que nous découvrons dans toute sa splendeur, à savoir une dalle inclinée parcourue d’une large fissure. Du replat où nous nous situons, deux options s’offrent à nous.

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Le dièdre.

Soit nous gravissons le dièdre à la verticale en rive gauche, soit, plus aisé, nous partons dans la fissure puis la remontons jusqu’au surplomb. Dans ce type de terrain, il faut toujours « aller au plus facile » ! Ce sera donc la fissure. Vu le peu d’équipement en place, Olivier rééquipe un relai avant de se lancer à l’assaut de la partie supérieure de la dalle qui se termine par un très beau pas de 4+, ouvrant sur la presque fin de l’ascension. Un second dièdre se découvre alors, lui aussi très beau mais plus enserré et plus court que le précédent. Et puis c’est déjà le sommet après la remontée de dalles faciles.

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Le refuge du fond d’Aussois.

Nous avons été coucher dans un endroit hors du temps, après une longue descente, au refuge du fond d’Aussois situé à 2350m d’altitude. Il porte bien son nom car situé à l’extrémité d’un long vallon, sorte de prairie d’altitude très humide où suinte ça et là de l’eau certainement ferrugineuse ressemblant étrangement à… de l’huile ou de l’essence. Au-delà, la remontée permet d’accéder au col du même nom et sa très belle vue sur le Mont Blanc notamment.

Le lendemain, direction ce même col justement pour tenter la seconde voie que nous avions prévue d’effectuer, l’arête W de la Pointe de l’Observatoire. Après un long cheminement de montée puis une descente côté Ouest dans un terrain pourri, théâtre mouvementé d’un ancien glacier où la moraine pointe ça et là sous d’immenses blocs, nous arrivons enfin au pied de la voie après nombre de tâtonnements.

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Pas engageante pour le moins qu’on puisse dire ! L’accès à l’arête s’effectue en remontant des banquettes herbeuses sur un terrain peu protégeable et qui plus est humide. Nous nous regardons, pesons le pour et le contre… et décidons finalement de ne pas nous y engager. Nous sommes donc revenus sur nos pas et avons finalement atteint le sommet par sa voie (de rando) normale. D’ici, la presque-totalité de l’arête est bien visible. Certainement un très beau parcours que nous envisagerons peut-être une autre fois !

Cette dernière virée referme joliment 2018, année « alpinistique » exceptionnelle où nous avons mené à bien des projets que nous repoussions sans cesse. La Meije (jusqu’à la brèche), la traversée dôme de la Sache -> Mont Pourri, la Grande Casse par sa petite face nord, l’arête sud du pic du glacier Blanc. Quant à moi, sans le concours d’Olivier mais avec Yann (guide de haute montagne), la traversée du Pelvoux et l’arête nord du Sirac. Bonne année 2019 à toutes et tous !

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