Tsanteleina, élégante face Nord
Tsanteleina, élégante face Nord

Tsanteleina, élégante face Nord

Tsanteleina – face Nord / 24 juin 2020

Cette montagne méconnue (https://tinyurl.com/ybvuxzv7), à la frontière avec l’Italie, se cache derrière l’imposante Grande Sassière non loin de Tignes. Moins haute que cette dernière d’environ 150 m, elle n’en reste pas moins très élégante en partie grâce à sa majestueuse face nord prisée des skieurs de rando.

La Tsanteleina se dévoile.

Olivier et moi-même n’étant pas des spécialistes de ce sport, c’est en crampons que nous l’avons gravie en cette belle journée de juin. Notre première course post-déconfinement. Nous l’avions en ligne de mire depuis plusieurs années mais des soucis de météo nous avaient toujours contraints à repousser l’aventure.

L’approche jusqu’au pied de la voie étant longuette (environ 6 km), nous avons décidé de bivouaquer au parking du Saut pour partir de bon matin à sa rencontre. La ballade est sympathique jusqu’au lac de la Sassière, sous l’imposante muraille de la Grande Sassière. Nous avons ensuite quitté le sentier pour remonter une langue neigeuse, raccourci appréciable d’où nous avons débouché sur un petit col jusqu’à la base de la face nord. Endroit idyllique tout de blanc immaculé où seule une trace de pas révélait le passage d’un être humain.

La face nord.

De cet endroit, la face nord se révèle presque en entier. De grosses coulées venues mourir sur le replat prouvent que nous serons à l’abri d’une avalanche. De toute façon, le presque regel de la nuit a scellé en partie la neige. Quant à la montée, elle s’avère logique d’où nous sommes, à savoir sur son flanc gauche où une trace est fort visible.

L’ascension se révèlera presque trop facile, mise à part un petit ressaut neigeux après le contournement d’un gros bloc de rocher, puis ce fut déjà le sommet d’où nous avions un panorama exceptionnel sur les géants des Alpes. La vue sur l’Italie fait penser à une planète entièrement recouverte de sommets enneigés, la vue est somptueuse. Puis vint le temps de la descente avec 3 possibilités.

Soit nous rebroussions chemin, soit nous passions par le glacier du Santel en face ouest, soit nous prenions la voie du glacier du Couart dessus, peu indiqué car orienté plein sud. Et pourtant, c’est par là que nous sommes redescendus. Il faut dire qu’il nous tendait les bras, la déclivité de la pente neigeuse nous semblant de plus acceptable. Durant la descente, nous avons dû redoubler de vigilance au passage d’un rétrécissement, sorte de couloir incliné à environ 45° que nous avons franchi en effectuant quelques relais sur piolet.

Le retour de notre expédition ne fut rien d’autre que de la randonnée sur névés puis sur herbe et caillasse. Une vaste et jolie boucle sud-ouest puis nord-ouest qui nous fit traverser des paysages extrêmement sauvages (il en reste encore un certain nombre en France !).

Du côté du Plan des Nettes.

Nous sommes passés par le Plan des Nettes puis avons remonté une pente douce jusqu’au col de la Bailletaz (2852 m) et rebasculé vers le lac du Santel puis de la Sassière. Soit au total environ 11 h d’efforts, de joie et de contentement assumés comme il se doit ! Ce retour à la montagne après la liberté retrouvée post-confinement fut un enchantement dans ce si précieux parc national de la Vanoise.

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