Les Ecrins se livrent…
Les Ecrins se livrent…

Les Ecrins se livrent…

Villages d’alpinisme des Ecrins / Pascal Sombardier / Glénat

5 fois plus grand que le massif du Mont Blanc, mais certainement 5 fois moins connu, le massif des Ecrins renferme quelques perles, des sommets majestueux bien sûr, mais aussi d’incroyables villages n’ayant jamais perdu leur cachet d’antan. Quasiment tous sont le point de départ de courses d’alpinisme, de voies d’escalade ou de chemins de randonnées. Il faudrait bien plus qu’une vie pour faire le tour de ses 7 vallées, ses 150 sommets de plus de 3000 m d’altitude, ses 750 kilomètres de sentiers et de sa quarantaine de refuges. Pascal Sombardier, ex-rédacteur en chef du mensuel Montagnes Magazine, spéléologue, alpiniste et randonneur à ses heures, se propose à travers cet ouvrage de nous ouvrir un coin du voile de ce merveilleux univers. Villages d’alpinisme des Ecrins est un condensé de ces vastes contrées peu connues. Ses 6 parties (La Vallouise, La Haute Romanche, La Guisane, Le Vénéon, Le Valgaudemar, Le Valjouffrey) sont autant de portes que l’on pousse pour partir à la découverte de ces lieux dépaysants, paysages grandioses, architectures atypiques, hommes et femmes hauts en couleur.

Jean-Michel Cambon, les grimpeurs le remercient !

Ce livre nous prouve une fois encore que les Ecrins sont une étendue riche et variée, peuplée de belles âmes. Pascal Sombardier rend d’ailleurs hommage à quelques personnages incontournables, de Frédi Meignan, ancien gardien du refuge du Promontoire à la Meije, au peintre et auteur de BD Jean-Marc Rochette, en passant par la gardienne des lieux de Saint-Christophe en Oisans, Marie-Claude Turc, propriétaire du café-restaurant-gîte-hammam-librairie-supérette La Cordée où une pause s’impose obligatoirement ! Impossible de faire non plus l’impasse sur les grands noms de l’alpinisme en Ecrins, toutes époques confondues. Les François Labande, William Coolidge (qui a laissé son nom au pic Coolidge), Lionel Daudet, Edward Whymper, Angelo Dibona, Patrick Edlinger et son pote Patrick Bérhault, et quelques autres, n’ont pas été oubliés. Le livre fourmille également d’anecdotes passionnantes comme la construction de la fameuse route de la Bérarde de 1883 à 1921, la manière de se chauffer avant l’arrivée du charbon, ou bien encore l’appellation « Ecrins », sans doute en partie due au patois local « la Baro doou z escrins doou myèz » qui nommait ainsi les vires rocheuses descendant du Mont Pelvoux.

L’ouvrage se veut également pratique, au-delà du riche vécu des territoires qu’il explore. Ses 6 parties renferment toutes des informations décisives pour qui souhaite leur rendre visite. Pascal Sombardier s’attache à indiquer les randonnées incontournables ainsi que les courses d’alpinisme les plus recherchées au départ de tel ou tel refuge. Il mentionne également les choses à entreprendre et à visiter dans tel ou tel lieu, des via ferrata, des approches de cascades, jardins alpins, bergeries, réserves biologiques, mines d’argent, etc. Pas de quoi s’ennuyer donc, que l’on soit simple spectateur des montagnes ou escaladeurs à l’aise dans le 7ème degré ! Un ouvrage de référence qui plus est illustré de fort belle manière.

Villages d’alpinisme des Ecrins / Pascal Sombardier / Glénat / Juillet 2022 / 192 pages / 25 €

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *