Belle équipée sur l’arête des Murois
Belle équipée sur l’arête des Murois

Belle équipée sur l’arête des Murois

Font Turbat / Jeudi 9 septembre 2019

Toujours en quête de belles sensations rocheuses dans des univers esseulés, Olivier avait ajouté à notre liste de courses à réaliser (et dont il faudra plusieurs vies pour en arriver à bout !) cette belle arête qui prend son envol au nord du refuge du Font Turbat, à la toute fin de la précieuse vallée du Valjouffrey, dans les Écrins bien sûr.

Le gîte des Arias

Et nous voilà partis dans l’optique de l’enchaîner le jour suivant avec l’arête nord de l’Olan en aller-retour. Arrivés au charmant petit village du Désert, cul de sac routier, nous avons déjeuné au gîte les Arias (https://isn.page.link/fWCJ), tenu par un jeune couple et leur petit garçon. Un arrêt à recommander tant la cuisine est excellente et Fanny et Nico sont charmants.

La remontée de la vallée jusqu’au refuge du Font Turbat s’est effectuée en côtoyant des moutons, le gardien et ses chiens patous se reposant à la cabane du Châtellerat. La grimpette finale n’est pas ardue et nous arrivâmes pour préparer notre festin constitué de pâtes et soupe déshydratée.

Le refuge d’hiver à Font Turbat

Effectivement, à cette époque de l’année le refuge est fermé et seul celui « d’hiver » demeure accessible. Il n’est pas bien grand et renferme tout de même une vingtaine de couchages, une table et un poêle. Pas question donc de se faire dorloter par les bons petits plats de la gardienne ni coucher dans un dortoir aux couettes douillettes. Cette petite bâtisse en pierre de substitution sera notre tanière le lendemain soir au plus fort de la grosse pluie de montagne.

Nous ne nous sommes pas trop pressés le lendemain matin pour approcher le début de l’arête. Le chemin est bien tracé qui part en ascendance vers le nord jusqu’à trouver une brèche de descente menant à l’ancienne vallée glaciaire du Vallonnet.

La course est bien visible et semble de toute beauté. Nous remontons vers l’attaque puis grimpons quelques gradins pour nous retrouver au départ de la voie. Celle-ci est entièrement équipée si bien qu’Olivier n’aura pas à sortir de friends mais seulement quelques sangles ici et là. Au menu 6 belles longueurs d’environ 200 m puis un parcours d’arête classique entrecoupée d’une descente et remontée de brèche. Le sommet s’atteint facilement après quoi il faut faire demi-tour pour tomber sur une série de rappels.

Heureusement que nous n’avons pas traîné ce jour-là car nous avons pris une belle saucée au retour ! Cela nous a fait penser à notre sortie aux dents de Coste Counier qui s’était terminée par un hélitreuillage suite à une subite pluie d’orage alors que nous étions sur l’arête. Nous sommes arrivés bien trempés à notre cabane. Dommage que le refuge fut fermé car nous avions aperçu un superbe poêle en regardant à travers la vitre…

La face nord de l’Olan

Le lendemain, nous nous sommes levés dans la nuit pour tenter de gravir l’Olan par son arête nord. Arrivés au lac des Pissous, nous nous sommes engagés dans un terrain morainique abominable qui nous a refroidit. Des vires rocheuses venaient ensuite. C’est à cet endroit que nous avons décidé de faire demi-tour.

Le temps passait, le retour allait s’avérer long et peut-être même à la frontale, et le ciel était en train de se couvrir. Bref, de parfaits ingrédients pour ne pas pousser plus loin l’expérience ! De plus, il est évident que cette course doit être entreprise plus tôt en saison pour bénéficier de pentes de neige. Retour donc au refuge puis à Paris. Reste néanmoins cette très belle traversée d’arête des Murois qui mérite le détour.

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